Je continue mon chemin, je marche allègrement, et comme chaque fois, mes émotions s'apaisent, ma colère et ma tristesse cèdent la place à une douce sensation de plaisir. Il parait que c'est grâce aux endorphines, mais on s'en moque, marcher me fait du bien, c'est l'essentiel. Il semblerait d'ailleurs que cette saleté de covid  permet à plein de gens de recontacter la nécessité de sortir, de marcher, de se reconnecter à la nature.

Et les petites fleurs de potentille me sourient.

En passant sous le pont de l'autoroute, la longue perspective m'évoque de longues routes sans fin.

Je préfèrerai quand même toujours les chemins ombragés.

Les grands peupliers noirs baignent leurs pieds dans la rivière qui coule imperturbablement.

Des petites feuilles poussent partout, la nature se peint en vert tendre. Ce qui n'empêche pas le grand cèdre, là-haut sur la levée, d'arborer avec fierté sa sombre parure toujours présente, même au plus fort de l'hiver.

Voici la gentille Chélidoine, la bonne herbe à verrues.

Pour faire disparaitre les verrues, il suffit de casser une tige de chélidoine et d'enduire la verrue de la sève orange qui coule de la tige. Ensuite on fait un petit trou dans la terre et on y dépose la tige en disant "Avec cette herbe j'enterre ma verrue." On recouvre de terre et on remercie.

Cette ancienne pratique magique fonctionne très bien, croyez-moi. Nos ancêtres avaient compris que les verrues comme la plupart des problèmes de peaux, ont une origine psychosomatique, souvent due à la colère. C'est la raison pour laquelle ce sont surtout les enfants qui ont des verrues, on réprime leurs colères. Alors n'oublions aussi d'essayer de comprendre le pourquoi profond de leur colère pour tenter de l'apaiser.

Le pissenlit lui aussi porte bien son nom, c'est un excellent diurétique et anti inflammatoire. Il est riche en fer et en vitamines A, B6, B9 et C, une vraie panacée.

Les longues feuilles de plantain qui l'accompagnent sur la photo sont un excellent anti inflammatoire des muqueuses et de la peau. Ma mère en faisait des bains de bouche et appliquait une feuille sur les boutons et furoncles avec une minuscule noisette de beurre.

Combien d'hommes, de sueur et d'effort a-t-il fallu pour empierrer ce chemin de halage !

La cabane de service de surveillance et traitement des eaux a servi de carnet à dessin.

Paisible et paresseuse, la Loire quant à elle, continue de couler.

Une barque échouée a pris l'eau.

Tandis que le cygne cherche sa pitance.