Je suis toujours le fil de la Loire, si belle et majestueuse.

J'arrive aux abords de La Chapelle Saint Mesmin, et forcément, je croise la caverne au Dragon.

La légende raconte qu'à cette place il y avait une caverne qui abritait un Dragon. Saint Mesmin s'armant de tout son courage vainquit le Dragon et fit de cette antre son lieu de méditation favori. On l'y enterra ainsi que plusieurs de ses compagnons. Plus tard les corps furent déplacer à Orléans.

La caverne du Dragon fut longtemps un lieu de pèlerinage.

Pardonnez-moi, mais j'ai bien envie d'honorer le Dragon, pourquoi anéantir une aussi belle race, et d'abord, pourquoi vouloir anéantir toute race, quelle qu'elle soit ?

Ce saule là a décidé de ne pas se laisser anéantir et de renaître pour de bon, rien ne l'arrête, il reverdit à la gloire de la nature et de l'eau qui l'abreuve.

Il peut se le permettre, nous sommes ici dans la réserve naturelle de Saint Mesmin dont vous avez vu la carte ICI CLIC.

Les interventions humaines y sont limitées au stricte minimum. Le bois mort est laissé sur place, c'est vital pour de nombreuses espèces d'insectes et de champignons, et parfois un arbre reverdit quand même.

La réserve est une mosaïque d'habitats façonnés par la Loire, elle accueille de nombreuses espèces animales comme le martin pécheur et le castor d'Europe.

La végétation des rives et des iles est riche de plus de 540 espèces et le ripisylve, c'est à dire cette forêt de bord de rivière, est luxuriante avec de nombreuses lianes et des arbres à protéger comme le peuplier noir et l'orme lisse.

Dans la clairière, pâquerettes et pissenlits sont les étoiles de la pelouse sauvage où les citadins s'installent pour piqueniquer en ce dimanche de Pâques.

Pour ma part j'ai besoin de solitude aujourd'hui et je poursuis mon chemin.

Le lamier blanc commence à fleurir, on l'appelle aussi ortie blanche, mais contrairement à son sosie, il ne pique pas.

Le petit escalier qui monte à la levée, même s'il est un endommagé, peut encore servir de repère de crue.

Il est 12h30, j'ai grand faim, il temps de une pause et justement un siège s'offre à moi.