Pour continuer, il faut donc traverser le pont Saint Nicolas, quitter la route et descendre au bord du Loiret. En haut on aperçoit son obélisque.

Passons sous le pont, de l'autre côté de la rivière, un des anciens et nombreux moulins qui jalonnaient jadis les rives du Loiret.

Un peu de géologie s'impose, le Loiret n'est pas une véritable rivière au sens propre du terme, c'est une résurgence de la Loire. C'est à dire que profitant du sol calcaire de la région l'eau de la Loire s'y infiltre pour former un réseau karstique qui ressurgit à Orléans et forme le Loiret, autrement dit la petite Loire. Wikipédia vous en dira plus.

Maintenant je quitte mes chemins de promenade habituels et je m'engage sur le GR 655 Est qui est également la Via Turonensis c'est à dire le chemin de Tours pour aller à Saint Jacques de Compostelle.

Et hop, la passerelle m'aide à traverser la roselière.

Un panneau nous apprend quelles petites bébêtes prolifèrent dans ces eaux, de quoi ravir j'espère, mon amie Brigitte.

Un jeune couple de canard prêt à convoler sur une barque échouée se sauve à mon approche.

Ici à Saint Hilaire, même si ça n'en a plus l'air, était l'ancien port Arthur où les bateaux de Loire venait hiverner.

Plus de port, plus de guinguette non plus, la covid l'a fermée comme tant d'autres lieux festifs. Nous n'avons plus que les pancartes pour nous distraire et tout nous expliquer.

Je suis le chemin de halage ,avec ses vieux pavés disloqués, plus de mariniers pour tirer les bateaux jusqu'au port.

Au cœur du vieux tronc abandonné le Sylphe se meurt, les yeux grands ouverts. Il se lamente de la folie des hommes qui ne protègent plus les beautés de la nature.

Mais le premier coucou redresse la tête, il me chuchote que peut-être tout n'est pas perdu si nous le voulons vraiment.

C'est pas tout ça mais je commence à avoir bien faim. Je vais bientôt arriver au confluent, je m'y arrêterai.