• J87 7 juillet Logoso - Vilaseiro (2)

    Interdit de passer, au retour comme à l'aller, hors de question d'aller jusqu'au barrage. 

    Tant pis, je me contente de le regarder de loin. 

    Grandes dames les digitales. 

    Le chemin s'étire et le paysage s'offre à mon regard. 

    Roses les fleurettes derrière les barbelés. 

    Laissons passer les vaches. 

    Je croise pas mal de pèlerins. Au moins 4 ou 5 fois on me demande jusqu'où j'ai l'intention de retourner ainsi. Quand je réponds que je vais jusqu'à chez moi en France, les gens n'en reviennent pas. 

    Cet italien là m'a fait beaucoup rire avec ses Ouuuuuulalalalalaa!!!!!!"

    Beau feuillage. 

    Ces ballons d'eau m'intriguent. J'en vois beaucoup près des maisons. 

    Après renseignements pris, ce sont des sortes de mini châteaux d'eau, ils puisent l'eau de la fontaine ou du ruisseau et donnent de la pression pour arroser les jardins. 

    Et tout à coup, qui vois-je en face de moi au beau milieu du chemin ? 
    Sandra et Christopher les deux sud africains avec qui nous avions passé une soirée et une nuit à Taller dans les Landes. C'était fantastique de se retrouver ainsi. Nous sommes tombés dans les bras les uns des autres. Nous nous sommes donné des nouvelles puis forcément nous nous sommes quittés en nous embrassant.
    Difficile peut être à comprendre pour quelqu'un qui n'a pas fait le chemin, combien une rencontre qui a été aussi éphémère peut provoquer des émotions aussi puissantes.

    Toujours est-il que pour ma part,  50 m plus loin j'éclatais en sanglots. Je crois que tous ces adieux répétés depuis plus d'une semaine, ajouté à cela l'évocation de l'Afrique de mon enfance, tout a eu raison de moi.

    Mais très vite, en marchant, une grande et douce sérénité s'est installée en moi. Peut être cela me permet-il de guérir tant d'autres adieux. 

    Alors passons de l'autre côté du pont. 

    La croix de Saint Jacques comme un signe. 

    Et me voici arrivée à l'albergue de Vilaseiro. 

    Étrange, elle est totalement vide. Une grande salle en bas avec des matelas de sport entassés.
    A l'étage, trois chambres avec les mêmes matelas de sport par terre. 2 wc, 2 douches.
    Dormir dans ces conditions ne m'était pas encore arrivé. Quoique dans les tous débuts en France, j'ai le souvenir de quelques expériences à la dure.
    Tout est très propre, impeccable,  je décide de m'installer. 

    Le temps de laver tout mon linge à la main, un autre pèlerin arrive et s'installe dans la chambre à côté.
    Le temps d'étendre mon linge, une vingtaine de jeunes accompagnés de la responsable du gîte sont là. Je ne serai donc pas seule.Pas du tout, du tout même,  puisque c'est au tour de 5 italiens de débarquer. 

    L'albergue est pleine.
    Les jeunes dans la grande salle en bas, les "vieux" à l'étage. Je partage ma chambrette avec une italienne du Nord , donc de langue allemande, m'explique-t-elle.

    Et maintenant, après avoir terminé mon compte rendu d'hier, direction le café du village. Je mérite bien une petite cerveza con lemon avant de dîner.
    Pas mal de français au café. C'est bien agréable de pouvoir parler de temps en temps sans baragouiner dans toutes les langues.
    Ceci dit, je fais autant de progrès en espagnol qu'en anglais, même s'il m'arrive souvent de mélanger toutes les langues dans une même phrase. Mais c'est le cas de pas mal de monde, croyez-moi.

    Sur ce, bonne nuit les amis. 

     

     

    Enregistrer

    « J87 7 juillet Logoso - Vilaseiro (1)J88 8 juillet Vilaserio - Negreira (1) »
    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :