Dimanche 12 août 2018

La moitié de la chambrée semble décidée à partir dès 5h00. Conclusion, à 5h30 je me lève également ne pouvant plus dormir.

Il est vrai que la journée qui s'annonce inquiète un peu tout le monde, moi la première. Un choix cornélien s'annonce en cours de route :

Soit on choisit le chemin réputé difficile surtout s'il fait chaud. Il va falloir grimper 765 mètres.

Soit prendre la route qui monte plus doucement mais fait quand même 5 km de plus, donc plus de 26 km en tout. 

Bien réveillée je boucle mon sac et je demande à l'hospitaliere si je peux avoir mon petit déjeuner à 6h15 au lieu de 6h45 comme je l'avais demandé la veille. Elle accepte fort gentiment et à 6h30 me voilà fin prête. 

Pour la première fois, n'y tenant plus je pars à la lueur de ma lampe. Après tout il fallait bien que je fasse cette expérience un jour. Et puis ça m'apprendra à dire "fontaine je ne boirai pas de ton eau".  Un peu d'humilité ne me ferait pas de mal. 

Tout va bien, au bout d'une demi heure le jour se lève. 

La belle touffe de bruyères. 

Je n'en parle pas forcément mais tout les jours je pense à tous mes enfants et à tous mes petits enfants. Mais aujourd'hui, allez savoir pourquoi je pense tout particulièrement à eux tous.

Je me dis que cette journée je vais la monter pour eux. Soyez en paix mes chéris et soyez heureux. 

Que l'or qui poudre la montagne vous apporte la joie du cœur. 

La montée jusqu'à présent était douce et avec toutes ces pensées, c'est tout juste si je me suis rendue compte que Mondonedo était déjà bientôt là. 

Pas tout à fait encore. Pour le moment on passe sous le grenier.

Les éoliennes donnent envie de s'envoler. 

Maintenant que nous avons quitté la mer, la montagne est tout autour, à droite comme à gauche. 

On dirait que la brume va se déverser sur le village  

La chapelle San Pedro da Torre