Si j'ai bien dormi cette nuit, le réveil est moins agréable, je reçois une mauvaise nouvelle et du coup je suis en retard au petit déjeuner, j'en suis vraiment désolée.

Notre chère Monique me rassure. Grâce à elle je découvre enfin ce que sont les craquelins. Ce nom m'a longtemps fait rêver, je n'en rêverai plus, c'est un peu fade. Monique offre ce gâteau sec moyenâgeux plus pour la découverte et le fun que pour le goût.

Elle nous ramène au village de Paimpont où il pleuviote encore. Nous commençons par acheter notre sandwich à la boulangerie, pas question de réitérer notre oubli en espérant trouver une bonne âme pour nous secourir.

C'est là que je m'aperçois que dans mon émoi de ce matin, j'ai oublié mon petit porte monnaie. Heureusement le plus gros de mon argent était ailleurs dans mon sac à dos. Je laisse quand même un message à Monique sur son téléphone.

Puis, direction l'épicerie car nous devons absolument trouver quelque chose pour  demain midi et demain soir. En effet, nous venons d'apprendre que les restaurants du lac de Trémelin seront fermés en congé ce jour là.

L'épicière doit avoir eu une panne de réveil et lasses d'attendre à sa porte nous faisons nos emplettes à la boucherie du coin qui a du fromage, des pâtes et de la sauce tomate.

Et enfin, c'est parti !
La pluie s'est arrêtée, quelle chance ! La brume enrobe le lac de mystère.

L'école est joyeusement embellie de peintures murales.

Nous pénétrons dans la forêt quand Monique me rappelle, elle a retrouvé mon porte monnaie et me le rapporte. Nous faisons donc marche arrière pour la rejoindre.

 Lorsqu'elle nous rejoint, Monique nous demande si nous avons vu la croix de Judicaël. Pas encore puisque nous la croyions plus loin. En fait, elle est juste de l'autre côté de la route sur un sentier confidentiel. C'est un monument monolithique de 2,30 m de haut taillé dans le granit.Elle daterait du moyen age ou du 16ème siècle, on ne sait pas trop.

Tout ce qu'on sait c'est qu'elle est impressionnante. Je me suis même demandé si elle n'aurait pas été taillée dans un menhir, sans offenser personne.

Un grand merci Monique gräce à vous et à cette croix j'ai eu un peu moins honte de mon étourderie proverbiale.

Nous reprenons notre chemin. Bientôt, là bas, le château de Brocéliande.

Bien restauré ce four à pain.

Ces pierres du chemin me semblent plus Moyenâgeuses que romaines, mais je ne ne peux juger de rien.

 Nous croisons un groupe de chasseurs prêts à reprendre leur voiture pour rentrer déjeuner. Nous bavardons un moment avec eux, ils n'ont jamais entendu parlé de ce chemin des 3 abbayes qui pourtant passe à leur porte et préfèrent de loin marcher pour chasser 4 fois par semaine, 4 fois, je n'en reviens pas.

Le grand arbre mort non plus.

 Heureusement, il y a toujours un bouquet de marguerites pour me redonner ma joie et nous pouvons déjeuner tranquilles.

 Grâce au temps qui se maintient, nous continuons  à marcher dans un bain de forêt merveilleux.

Ce foisonnement de toits m'interpelle.

 Le cheval aussi profite de ce que la nature lui offre.

Une halte à  la petite chapelle Saint Jacques de Coganne est bienvenue. Elle date du temps de Louis XIII.

 Que voici de belles citrouilles délicatement posées sur des coquilles Saint Jacques.

A défaut de korrigan, je vais me contenter d'un nain de jardin. Je les aime tout autant, tout ringards qu'ils puissent paraitre à certains.

 Vive l’Écosse et les écossais !

 Mais soudain, attention, surgit le grand serpent de Brocéliande.

 Pas d'affolement, c'est une bonne rencontre, c'est le panneau qui nous l'a dit.

 Nous arrivons chez Anita qui est absente, elle et son mari sont en vacances. c'est donc sa fille qui nous reçoit avec sa sœur et le compagnon de sa sœur.

Ils sont un peu occupés dans quelques travaux et semblent étonnés que Martine et moi ne dormons ensemble dans le même lit. Merci jeune fille de me prêter votre chambre, mais c'est quand même un prêt à 30 Euros.

Après avoir eu droit à une douche glacée, on avait oublié de remettre en marche le chauffe eau. Bon, cela s'est arrangé 45 mn plus tard.

Le dîner est simple et bon quand arrive le jeune frère apparemment très attendu. Tout à coup, nous n’existons plus, je me sens un peu étrangère et préfère monter me coucher en les laissant en famille.

Dans ma chambre, une petite pancarte m'invite à n'écouter que la beauté et l'humour. Toutes les soirées ne peuvent se ressembler, c'est la vie du pèlerin, c'est la vie tout court.

Dehors, il pleut à verse !