• J90 10 juillet Santiago - Monte do Gozo (2)

    Marque ton empreinte. 

    Mirabelle et moi disons adieu à Santiago. 

    Ça y est, c'est vraiment le retour, il n'y a plus à y revenir ! Pourtant les étoiles dansent et me disent, marche, prie, pleure, chante et danse. 

    Il y a un temps pour toutes choses. Marche ! Aujourd'hui la vie t'attend au delà de Santiago. 

    Et bien sûr il faut monter. 

    Si ça s'appelle Monte do Gozo, c'est bien parce qu'il y a un mont à monter.

     Ptérodactyle.

    Vaya con Dios ! Il y aura toujours des étoiles. 

    Ce sont les drapeaux qui m'accueillent à l'albergue. 

    Déjà arrivée, je ne m'y attendais pas si vite. Tout est pour le mieux. Comme je n'avais pas fait de lessive hier, aujourd'hui il y a du rattrapage. Je savonne, je frotte, je rince, j'étends et je ronchonne un peu. Mon sac d'épingles à linge a disparu à Negreira. Je l'ai cherché partout. Je soupçonne mon voisin de dortoir qui voulait déjà les prendre sur le fil à linge. Mais allez savoir... Cadeaux. J'en suis quitte pour m'en procurer d'autres demain. Bon il est temps de trouver ces fameuses statues de pèlerins qui montrent soit disant la cathédrale du doigt,  mais que aucun d'entre nous n'avait vu à l'aller. Renseignements pris, c'était normal, ils ne sont pas du tout sur le chemin actuel. Il faut grimper sur une éminence voisine. Qu'à cela ne tienne, j'y vais. Les voici effectivement. 

    Et c'est vrai, on voit bien la cathédrale. 

    Ha ! J'imagine si nous l'avions vu ainsi mes camarades et moi.

    Une petite cerveza con lemon à la cafétéria où je retrouve mes voisines de chambrée. Cela me donne l'occasion de vous dire que les femmes qui font seules le pèlerinage sont fort nombreuses. Vous avez d'ailleurs déjà dû le comprendre avec mes rencontres.  Sur ce je vais me reposer un moment puis je me rends à la chapelle pour la messe.  Comme je suis seule, j'ai tout d'abord droit à 15 mn de concert de guitare de la part du jeune prêtre, peut être dans l'espoir d'attirer un peu plus de monde. Mais le pauvre devra se contenter de mon unique présence. C'est la première fois que j'ai une messe pour moi toute seule. Après m'avoir posé quelques questions, ce jeune prêtre bénira mon chemin du retour.  Il est temps pour moi de dormir.

    Bonne nuit et à demain.

     

     

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