Phénix. 

Après une petite sieste, je suis retournée voir la mer, le phare et le sanctuaire. L'air vivifiant me picote les joues et me donne la pêche.

La légende raconte que lorsque Saint Jacques a débarqué dans la région, la Vierge lui est apparue, magnifique sur une barque de pierre pour l'inciter à prêcher et répandre la bonne parole dans le pays. Les morceaux de la Barque se sont échoués au pied de l'endroit où plus tard on a construit le sanctuaire. 

Je vous laisse faire comme moi et trouver les différents morceaux, la quille, le gouvernail, la voile, l'arrière et l'avant de la barque. 

Il semblerait que ces pierres aient reçu un culte déjà bien le christianisme, tout comme le chemin des étoiles est parcouru depuis des millénaires. Et après tout tant mieux, c'est bien la preuve que les humains de toutes époques et de toutes croyances finissent toujours par se rejoindre un jour.

Revoici, mais de plus près des séchoirs à congre.

Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une antiquité pour les touristes, ils servent toujours et on prépare du bois pour les rénover et les agrandir. 

Avant d'aller dîner je me rends à l'église où je peux prendre les deux photos ratées hier. 

Maintenant j'arrive à suivre presque par cœur les "Je vous salue Marie" du rosaire en espagnol, pas tout à fait encore à la vitesse mitraillette des fidèles, mais ça ne saurait tarder. Pour la messe j'ai toujours mon texte donné par les sœurs. Ce soir nous sommes beaucoup plus de pèlerins qu'hier, pourtant certains fidèles du village me reconnaissent, ils me salue et me sourient. Je leur réponds émue et ravie.

Demain je fais le premier pas du chemin du retour, il faut dormir !