L'église paroissiale.

Je suis allée dîner tranquille d'une paella, après tout c'est dimanche même si la messe ayant eu lieu ce matin, il n'y en aura pas ce soir. Charmant, comme je suis pèlerine, le patron m'offre un dessert. Un peu de douceur qui rend la vie jolie.

En marchant aujourd'hui, j'ai très peu prié et chanté, mais beaucoup réfléchi.

Je faisais le constat de comment nos rancœurs sont un poison qui se distille en premier dans notre propre cœur. Elles deviennent un vrai grillage embarbelé qui empêche toute joie, tout bonheur de nous approcher.

Alors, si vous le permettez, je voudrais vous dire, prenez une pelle, aller au cœur de la forêt, et là, creusez un trou. Si, si, faites le ! Dans ce trou jetez toutes vos rancœurs, toutes vos colères, celles que vous avez contre tout et tout le monde, votre conjoint, votre voisin, votre famille, le mauvais sort, que sais je...

Enterrez les bien profond, jetez la pelle et partez, ne vous retournez surtout pas.

Mais ouvrez grand les yeux, la vie est là devant vous qui vous attend depuis si longtemps.

Prenez la à bras le corps, vivez la pleinement, réalisez votre vieux rêve enfoui.

Vivez et surtout soyez heureux.

Ne vous empêchez jamais d'être heureux, au contraire, laissez la joie et le bonheur déborder, que cette joie et ce bonheur aille effleurer les autres dans un sourire.

Ne croyez pas que c'est facile pour moi, il m'a fallu bien des larmes pour comprendre cela.

Et il m'en coûte encore souvent quand l'humaine faillible que je suis se laisse piéger. Alors j'essaie de rester vigilante à retrouver la joie, car accepter de plonger dans la tristesse ne rendra jamais l'autre heureux. Cela peut parfois donner un plaisir fugitif et malsain mais jamais le vrai bonheur, profond jusqu'au fond du cœur.

Alors soyons heureux, rions, chantons et distribuons nos sourires largement.

Je vous embrasse tous et je vous souhaite une douce nuit.