Samedi 18 août 2018

Pas beaucoup dormi avec le bar en bas de la rue où il y a eu la fiesta jusqu'à une heure avancée, plus mon voisin de lit.

Oui c'est une albergue où on fait se toucher les lits deux par deux. Et comme le lit est attribué par l'hospitalier, on n'a pas le choix de son voisin. 

Le mien est arrivé entre une et deux heures. Les fêtards savent bien transgresser la règle du couvre feu de 22h30. 

Il sentait fortement le vin et l'alcool aidant je suppose, il s'est un peu étalé jusqu'à chez moi. J'ai dû le repousser vigoureusement en le menaçant de la main en silence. 

Pour couronner le tout je ne retrouve plus ma paire de chaussettes qui était avec mes affaires au bout du lit. Je crains qu'elle ne soit tombée dans le sac de mon voisin du dessous ou qu'il les ai prises par inadvertance. 

Et c'est parti aux aurores, pourquoi changer. J'aurais pourtant dormi encore un peu. Mais comment avec déplacements, les lumières, les chuchotements à voie haute, les froissements de sac.

Le soleil levant nappe la forêt d'or pur. 

Même les jardins ont un petit air féerique  

Ça, c'est un perchoir de première. 

La sapineraie ensoleillée. 

La sympathique ruelle de village dallée à l'ancienne.

Que croyez vous que ce soit ?

Ni des pierres, ni des perles, mais des centaines de bouteilles de bière.

C'est ce qu'on appelle la super idée marchande du chemin, chaque consommateur écrit son nom au feutre blanc indélébile lorsqu'il a fini de boire sa bière  elle peut ensuite être exposée en décoration.

Et ça fonctionne quelque soit l'heure, chacun veut la sienne. Mais à 9h00 du matin ce sera sans moi. Un grand café américano m'ira très bien. Merci madame. La dame en question me fait un clin d'œil avec un grand sourire.

Je reçois un message de Valentina, elle vient d'arriver toute contente à Saint Jacques. 

Bravissimo Valentina bonne fin de Camino !