De carottes, certes, mais des fleurs. 

La grange à bois. 

En arrivant sur Pons, la tour médiévale et son Christ, Homme debout. 

Au fait, on dit Pon et pas Ponse, tout comme on dit Paris et pas Parisse. (Dixit une autre Annie, accueillante au gîte de Saintes.)

Enfin le gîte. 

Monique, Marie Françoise et Emma sont forcément déjà là, ainsi qu'un nouveau couple. Je salue tout le monde et m'installe pour un thé. Et là, toute contente de moi, j'annonce à Emma "Ça y est, la prière du pèlerinage que tu m'as donnée ce matin, je la connais par cœur, je suis prête à la passer à quelqu'un d'autre. "

La Madame nous clame illico "Moi je ne suis pas en pèlerinage, je ne suis pas là pour entendre des prières."

Pas grave, je remballe ma prière dans ma poche. Emma me murmure en aparté "Surtout tu ne la donne qu'à quelqu'un qui en a vraiment envie."

 Pas de soucis Emma, et nous entamons la conversation toutes les deux. Je lui dit combien ce petit texte m'a fait réfléchir aujourd'hui. C'est bien la première fois depuis mon départ. Effectivement, comme dans ce texte, nous vivons à force de marcher, cette paix, cette joie et cette fraternité. Certainement est ce la raison pour laquelle beaucoup refont le chemin. Alors ma question aujourd'hui est : comment préserver et garder tout cela en soi pour continuer à le vivre et à le partager au quotidien. 

 Et notre madame de réclamer  "Mais moi je ne veux pas changer, je suis chef d'entreprise, j'aime ma vie et mon confort, je ne veux surtout pas changer."

 Emma et moi nous regardons éberluées. Je ne peux que répondre "Vous avez raison, le meilleur chemin, c'est toujours le sien." Et je suis allée prendre ma douche tout sourire.

 Comme c'est le dernier jour de Marie Françoise, elle a apporté une bouteille de Pineau pour l'apéritif. 

 Entre temps, sont arrivés Rémi un jeune homme désargenté et Annette qui s'arrêtera à Blaye.

Dîner joyeux en partage.