• J156 A -7 Velles - Châteauroux (1)

    17 km Total 3433 km ( + 21km motorisés )


    Après une bonne nuit de presque 9h et un bon massage, mes jambes de bois se détendent. Ce matin,  j'ai le cœur qui bat la chamade, comme il y a cinq mois,  les derniers jours avant de prendre le grand départ. Je suis toute énervée à la pensée que je touche bientôt au but, mais comme je dis, ne vendons pas la cape de la pèlerine avant le dernier kilomètre. 

    Il fait bon ce matin, une belle journée en perspective, une toute petite étape pour une fois, que demander de plus. 

    La Bouzanne brille sous le soleil. 

    Son pont est tout simple, un de plus de traverser. 

    Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent, Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été. 

    La grande ferme. 

    Tout en marchant, réveillée par le mail de Patrick, le compagnon rencontré à La Coquille, mes questions reviennent.

    Comment arriver à retrouver et vivre au quotidien cet esprit de compagnonnage ? Comment ne pas se laisser embarquer par les soucis matériels, alors que comme je l'ai expérimenté, on peut vivre de peu, juste avec un sac à dos. D'accord, ce n'est pas l'hiver et il y a les économies amassées pour faire face aux dépenses.

    Comment vous dire...A la fois le chemin apporte la joie et une grande paix intérieure, on vit naturellement fraternité et solidarité, et pourtant... Chassez le naturel, il revient au galop. Par exemple, les cyclistes. 75% des cyclistes ne répondent pas lorsque on leur dit bonjour, et il arrive un moment où ça m'irrite profondément de les voir la tête dans le guidon sans un regard sur le monde, à ce moment là je perds cet esprit de fraternité. Je ne sais pas alors à qui j'en veux le plus, à eux de m'ignorer (comment est ce qu'on peut m'ignorer moi ? Non mais quand même !) à moi de ne pas être capable, sinon d'avoir de la compréhension pour eux, du moins de rester indifférente.

    Voilà à quelles pensées cette grande route droite de forêt me mène. 

    Mais il me suffit de regarder les arbres et je m'apaise. Donc à retenir, ne pas oublier d'aller marcher et saluer les arbres. 

    Aubépine. 

    Non, ce n'est pas une église, c'est un hangar. Heu... pardon, je me suis trompée, ce n'est pas un hangar, c'est une église ! Vive le moderne !

    On peut également mélanger les genres.

    La journée est courte et j'arrive tôt au petit hôtel qui pratique des prix pèlerins. Je vais pouvoir me reposer vraiment. Quoique, les avions passent au ras de ma fenêtre, espérons que ça ne durera pas toute la nuit. 

     

     

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  • Commentaires

    1
    aleman
    Lundi 15 Septembre 2014 à 22:26

    Bonjour . Un petit coucou pour te donner du courage je suis tous les jours ton pélerinage , toujours aussi belles tes photos . A bientot Bise.

    2
    Vendredi 19 Septembre 2014 à 07:12

    Ça me fait vraiment plaisir. Bientôt la fin. Bises Annie

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