Maintenant on attaque le goudron, comment ça c'est tout plat et je me plains encore ? Sachez-le messieurs, mesdames, le goudron ça échauffe la plante des pieds et ça esquinte les genoux. Et là je vais en manger 15 km en tout du goudron, alors vous comprenez...

Les affiches font rêver d'autres voyages. 

Le petit ermitage de Santa Cruz. 

L'église de Zamudio, fermée comme de bien entendu.

En fait, cette ville toute en longueur me semble bien triste, c'est décidé, je pousse jusqu'à Bilbao.

Il va donc falloir passer par dessus la colline. 

Un gros bouquet de bougainvilliers pour toi ma petite maman, en souvenir de Ouagadougou. 

Un peu de verdure, ça fait du bien. 

Cette tour là je ne l'ai pas vue de près. 

L'ai-je bien monté ? Vous me ferez bien grâce des 15m restants.

Et tout en bas Bilbao. 

Il est grand temps que j'arrive car ça ne fait pas 21 ou 22 km, mais 25 et j'en ai plein mes petites pattes. Je suis littéralement vannée. 

C'est la basilique qui m'accueille mais je n'ai même plus le courage de voir si elle est ouverte. 

A l'albergue Jésus au Cœur Sacré veille. 

J'arrive tard, je n'ai droit qu'à un lit en haut. Pas facile d'y accéder, mais c'est la loi du Camino. 

Grâce à l'hospitalier je trouve un café ouvert sans avoir à descendre au centre ville, c'est dimanche et ils sont rares. Pour moi ce sera donc cerveza con lemo avec un gros bocadillo jambon tomate fromage en compagnie des sorcières. 

En sortant du bar, l'orage éclate, je coure pour ne pas être trop mouillée. Qu'il pleuve cette nuit si cela permet que le ciel soit clair demain. 

Au dortoir je me sens un peu décalée, ils ont tous la trentaine environ et se préparent à sortir en ville, lisons tranquille et dormons...