Étonnamment très bien dormi, la fatigue de la semaine passée y est certainement pour quelque chose. D'ailleurs j'ai décidé que si je me sentais trop fatiguée demain je m'accorderai une journée de repos à Bayonne. Mais au fond si c'est comme ce matin, 4h00 de marche sur du plat devraient bien se faire.

Levées à 6h00, nous sommes parties à presque 7h00 pour 45mn de marché jusqu'au pont Georges V à Orléans. Caroline avance devant le temps que je photographie la cathédrale toute belle dans le petit matin.

Tout du long du chemin je n'arrête pas de répéter que je suis contente. Je suis vraiment la Ravie du village, ce qui fait rire Caroline gentiment.

L'orage nous prend heureusement juste comme nous arrivons à l'arrêt du tram. Nous avons failli être trempées. 

Tellement peur d'arriver en retard, comme à mon habitude, nous sommes plus que largement en avance. Nous prenons donc un petit café thé croissant en papotant  

Ça y est ! Le car est là ! À dans 2 mois !

Je voyage à côté d'une dame tout à fait charmante qui, je vous le donne en mille est originaire de Santiago du Chili alors que moi, je me dirige vers Santiago de Composte l'a. Quel heureux hasard ! 

 Il va pleuvoir bien dru pendant plus d'une heure, pas de soucis, nous sommes à l'abri. En revanche je ne suis pas habituée aux voyages en car et je n'ai pas compris que lorsque nous nous sommes arrêtés à 11h20 il s'agissait de la pause déjeuner. Conclusion, à midi je fais régime. Pas de panique, j'ai de la réserve. 

Bientôt je vois défiler des localités qui ne me sont pas inconnues : Tours, Sainte Maur de Touraine, Chatelleraut, Bordeaux, Dax, et j'en oublie, des villes où je suis passée en 2014 lors de mon dernier grand pèlerinage. Que d'émotions...

Enfin arrivée à Bayonne à 18h35. La ville a l'air bien agréable, de beaux jardins, 

 DE belles rivières, l'Adour et la Nive avec un carrousel. 

Après 20mn de marche, j'arrive à la Gayonnette, la pension où j'ai réservé. Ma chambre dortoir sera justement sur le balcon fleuri. 

J'entre et je suis accueillie par un vieux monsieur qui m'a l'air bien fatigué. J'apprendrai qu'il s'agit de Paul atteint de la maladie d'alzheimer, le mari de Socorro notre hôtesse qui est bientôt là et qui m'embrasse très chaleureusement. La maison est vraiment accueillante, la preuve :

Je m'installe, et là, que vois-je ? Ou plutôt que ne vois-je pas ? Le chargeur de mon téléphone. Bazar de bazar ! Il faut toujours que j'oublie quelque chose quelque part, espérons que mon indécrottable étourderie ne me jouera pas trop de mauvais tours sur le chemin. En attendant c'est sûr, je ne pourrai pas commencer demain, je vais devoir aller m'acheter un chargeur. Bon j'en profiterai pour visiter Bayonne. 

Au dîner où la piperade est excellente, je retrouve Jean Pierre et Carlos, deux autres pèlerins. Socorro nous apprend qu'elle et son mari des venezueliens expatriés politiques. Elle nous parle d'une vie pleine d'amour, de bonheurs, de malheurs, pleine de péripéties, une vie !